Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES


 La commune de FONTAINE-FOURCHES, est située aux confins de trois régions : Bourgogne, Champagne-Ardenne et Ile-de-France.
Fontaine-Fourches est la commune francilienne la plus éloignée du centre de Paris. [Wikipedia]

FONTAINE-FOURCHES-EN-CHAMPAGNE

Historiquement, la commune de Fontaine-Fourches, ne présente aucune attache avec l'Ile de France. 
Voir " l'organisation territoriale issue de l'ancien régime"
Voir : biblliographie en bas de page
Histoire d'une départementalisation forcée : le rattachement de Fontaine-Fourches à la Seine & Marne

              L'intitulé de cette page est fondé sur le texte original d'une étude, consultable, dans son intégralité,
 sur le site
<BRAY-SUR-SEINE>, publié par M. Jean GALLOT. 

Extraits:  
« [...] La création récente du Pays Bassée-Montois veut constituer un tissu socio-économique favorisant l'épanouissement de communes rurales, aujourd'hui éclatées entre cinq villes : Sens, Montereau-Fault-Yonne, Nangis, Provins et Nogent-sur-Seine.

  En réalité, ce réseau n'est pas nouveau. Situé, ni en Champagne, ni en Bourgogne, ni dans la Brie, il trouve son origine dans la baronnie de Bray-sur-Seine.

 la baronnie de Bray, Seigneurie Royale de 940 à 1792  

<Carte à consulter

La baronnie1 s'est constituée autour des Bas-Pays de la vallée de la Seine [...] dans une vaste zone marécageuse dont Bray tire son nom celtique. Cette colonne vertébrale est bordée de terrasses crayeuses dénommées les Hauts-Champs.

Les Pays-Hauts désignent les plateaux icaunais2 bordés par la vallée de l'Oreuse3.

Le fief de Mons (les cinq communes du Montois) était attaché [à la baronnie de Bray] par des liens de vassalité.

Entre chacune des cinq villes, la baronnie de Bray était un véritable défi s'étirant le long des principales voies de communications: la très active rivière de Seine lui donnait une vie riche en échange ; la Via Agrippa (Rome-Boulogne-sur-Mer) l'ouvrit au vaste monde, sa présence sur la rivière d'Yonne en faisait un trait d'union entre Champagne et Val-de-Loire; une route jusqu'à Bordes l'attirait vers l'incontournable capitale des rois de France.[...]

Suivant le souhait de la reine de France, le Montois proprement dit est devenu une baronnie3qui appartint, à partir du IXè siècle, aux chanoines de Tours. [...]

Propos sur le Montois 

La région du Montois, du bas-latin Montesius (pays montueux) est située sur la rive gauche de l'Auxence, donc hors limite de la baronnie de Bray-sur-Seine. [...]

Il semble qu'un seigneur de la région, ait décidé de bâtir un château sur l'un des points élevés du secteur sud de ce territoire. La seigneurie de Mons, ancienne villa présumée d'origine gallo-romaine, fut bâtie au sommet de la colline, d'où son nom latin Mons, en français Mont.

La localité qui s'établit sur le versant nord de la colline prit le nom de Mons, bien évocateur du lieu. [...]

Il n'est pas facile de déterminer l'époque à laquelle Mons donna son nom à sa région qui serait devenue la baronnie du Montois, comme la région de Provins prit le nom de Provinois, et ainsi de même pour de très nombreuses cités.

[...] les chanoines de Saint Martin de Tours auraient édifié, sur le flanc sud de la colline du Montois, vers le Xè siècle, un premier édifice religieux sous le vocable de Donna maria, ou Dona Maria, selon l'évolution du latin de l'époque.

Avec le temps, le bâtiment prit de l'importance, profitant des styles successifs en usage, tandis que le vocable passant du latin au français devint Donnemarie, baptisant ainsi la localité groupée autour de son église. C'est alors que Donnemarie-en-Montois devint le chef lieu de la région, comprenant Thenisy-en-Montois, Sognolles-en-Montois, Mons-en-Montois et Cessoy-en-Montois.

Les chanoines de Saint Martin de Tours eurent pour mission de christianiser le Montois, étendant même leur influence sur de nombreux villages des environs.

Il semble que le doyen de cette communauté aurait, en outre, eu le titre de baron du Montois. Toutefois, selon les documents officiels, le Montois dépendait administrativement de la Grosse Tour de Bray, ce qui laisse à entendre que le Montois était rattaché à la baronnie de Bray. [...]

Le déchirement  

Lors de la départementalisation, il fallut briser ce pays gênant, fier de son histoire et attaché à ses traditions, qui n’était ni en Champagne, ni en Bourgogne, et surtout pas dans la Brie.

Mais, Mons n'était plus qu'un village et Donnemarie était devenue une petite ville, et c'est sans doute la raison qui la fit désigner comme chef-lieu de canton.

Une partie, au sud, appelée les Pays-Hauts, constituée de colline, fut rattachée au département de l'Yonne : préfecture, Auxerre; sous préfecture et archevêché, Sens.

La partie nord, correspondant à la vallée de la Seine, dénommées la Bassée, fut rattachée au département de Seine-et-Marne: préfecture, Melun; sous-préfecture, Provins; évêché, Meaux.

Bray-sur-Seine, de capitale, devient un simple chef-lieu de canton.

Les villages du sud furent rattachés aux cantons de Sergines et de Pont-sur-Yonne dans le département de l'Yonne.

Les villages de la partie nord, furent rattachés aux cantons de Montereau et de Donnemarie-en-Montois dans le département de Seine-et-Marne.

Probablement en vue d'un équilibre démographique et politique, on procéda à un mixage de populations en ajoutant au canton de Bray-sur-Seine les communes de Hermé, Gouaix, Everly, Chalmaison, Soisy-Bouy, et Fontaine-Fourches, étrangères aux coutumes locales.   [NDLR : la mise en caractère gras permet, ici, de justifier l'intitulé du titre de cette page] 

De même, pour le canton de Donnemarie-en-Montois, on lui attribua les mairies de Dontilly, d'Egligny, et une partie de la marie des Ormes-sur-Voulzie, en complément des sept communes du Montois; pour faire bonne mesure, on y ajouta les communes de Coutençon et Montigny-Lencoup.

[...] Ce partage causa préjudice à Bray-sur-Seine qui se vit reléguée et coupée de son souverain, l'archevêque de Sens. D'ailleurs, cette capitale de la Gaule antique (métropole dont dépendait Paris jusqu'au XIII ème siècle) subit, elle aussi, le même sort dans un coin du département voisin de l'Yonne. 
  Le résultat du déchirement de la baronnie de Bray-sur-Seine n'apporta aucune amélioration à la population, surtout en ce qui concerne la Bassée où l'on trouvait, sous l'ancien régime, en la bonne ville de Bray-sur-Seine, tous les services publics indispensables à tous les actes de la vie civile. Si on y conserva un tribunal dit de
Justice de Paix, tous les autres services se trouvèrent répartis en des lieux divers et variés selon les facéties de personnages présumés responsables.

  Ainsi, la Préfecture est-elle à Melun ; la Sous-Préfecture, le Tribunal de Première Instance et le Tribunal de Commerce sont à Provins ; l'évêché est à Meaux ; la Cour d'Appel à Paris ; la direction des Contributions directes a longtemps été à Nangis, puis à Provins ; pour les Contributions indirectes, c'est Provins et parfois Montereau ; la Chambre d'Agriculture est à Meaux ; la Chambre des Métiers à Montereau ; le chambre de Commerce à Melun ; pendant longtemps la subdivision des Ponts et Chaussées, l'Architecture, et le service des Monuments Historiques furent à Fontainebleau ; le Service de la Navigation à Nogent-sur-Seine, la Région Militaire à Versailles ; les Archives à Auxerre et à Melun, l'Académie est à Créteil ; les Eaux-et-Forêts à Orléans.
  Evidemment, tout dépend de l'idée que l'on se fait du progrès.
  Quant aux habitants des Pays-Hauts, il semble qu'ils soient mieux lotis, ils restent à proximité de Sens où ils trouvent pratique- ment tous les services qui leur sont nécessaires ; seule la préfecture est à Auxerre avec les Archives, et quelques administrations régionales à Dijon.

  Néanmoins, les Basséens ont conservé bien des habitudes avec Sens4 ."
1- baronnie : fief relevant directement de la Couronne
2- Oreuse : Sous-affluent de la Seine par l'Yonne
3- Icaunais : De l’époque celte, les habitants du département de l’Yonne ont gardé leur nom d’Icaunais, du nom de la rivière divinisée (Icauna en
latin) cf Wikipedia 4 - Sens : nommée Agedincum à l'époque romaine, sous l'empire, la ville fut la capitale de la Senonia, quatrième province de la Gaule lyonnaise. Son nom actuel vient               de la tribu gauloise desSénons .
bibliographie
  La relation de Fontaine-Fourches avec la Champagne est attestée dans :
1) Dictionnaire Géographique, Historique Et Politique Des Gaules Et De La France : Volume 3
Auteur : Jean-Joseph Expilly -  Éditeur Desaint & Saillant, 1764
 "FONTAINE la Fourche, en Champagne, diocèce & élection de Sens parlement & de Paris. On y compte 113 feux. Cette paroisse est située à une bonne lieue de la rive gauche de Seine à 2 l. S.O. de Nogent-sur-Seine, & 4.. N. Sens. Son terroir abonde principalement en grains."

2) Dictionnaire Géographique Portatif De La France Où L'on donne une connoissance exacte des Provinces, Gouvernemens, Villes, Bourgs, Villages, Fleuves, Rivileres, Abbayes, &c. qu'il y a dans ce Royaume : Avec Le nom des Bureaux de Poste, auxquels il faut adresser les lettres, pour les faire parvenir la tous les lieux de la France et dans les Païs étrangers, Volume 2 
Auteur : Dominique Magnan - Éditeur Desaint, 1765  (Livre numérique Google)
page 162  "FONTAINE-FOURCHE, village de Champagne, dans le dioc. & l'élection de Sens"
3) Dictionnaire complet de tous les lieux de la France et de ses colonies  Par P.-M. Barbichon 1831
page 886 "FONTAINE-FOURCHE, village et com. du dép. de Seine-et-Marne (Champagne) canton de Bray, arr. et à 5 l.1/2 de Provins. Succ. Pop. 562 h.II Par Bray."  
4) Dictionnaire géographique de la France - Briand de Verzé - 1839 -  -books.google.fr
Page 560
: "FONTAINE-Fourche (Seine-et-Marne Champ.) vg + arr. 4 l. 1/2 S.S.E.de Provins, c. et (poste) de Bray- sur-Seine 688 hab."
5) Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France
Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau.  Publié en 1844
page 45 "FONTAINE-FOURCHE vg. Seine et Marne (Champagne) arr et à 30 k. de Provins cant. et (poste) de Bray sur Seine. P. 682 h."

Histoire du département de Seine & Marne
Histoire du département de l'Aube
Histoire du département de l'Yonne
Organisation de la France en départements par l'assemblée nationale : décret du 22 décembre 1789    < activez le lien sur la page>
Le contexte
Les subdivisions territoriales de l'ancien régime : les provinces- les généralités
 - les gouvernements militaires - Sénéchaussée ou baillage -  Diocèse  [ avec cartes]
L'idée de département avant 1789
Les discussions à l'Assemblée
L'administration départementales et communale
et les évolutions à venir

 A consulter aussi : La Champagne et l'Espagne

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