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    Histoire de FONTAINE-FOURCHES

                                                              La famille Jouvenel des Ursins
   Sources : 
            article de E. Cosneau in Encyclopédie Imago Mundi [cosmovisions.com/JouvenelUrsins.htm]
         
BIBLIOTHÈQUE SACRÉE ou DICTIONNAIRE UNIVERSEL HISTORIQUE, DOGMATIQUE, CANONIQUE, GÉOGRAPHIQUE et  CHRONOLOGIQUE DES               SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES ; catalogue des évêchés de France. [Ouvrage numérisé par Google]
         
Encyclopédie Wikipedia  
         Sur Jean Juvénal des Ursins, "un des plus dignes représentants de l’ancienne magistrature française", la page que lui consacre          sur son site "Troyes d'hier et d'aujourd'hui", Jacques SCHWEITZER, citoyen troyen et historien aubois.

 Dans les titres originaux, les formes ordinaires du nom sont Jouvenel, ou Juvenel, au lieu de Juvénal.
  Pierre Jouvenel, natif de Troyes, où son père était drapier et magistrat, vivait en l’an 1360 ; il épousa une fille de Thibaut d'Assenay, vicomte de Troyes dont :
a) Pierre Jouvenel, vivant en 1399.
b) Jean Jouvenel des Ursins ou Jean Juvénal des Ursins, (né vers 1360 ; + 01/04/1431), seigneur de Traynel, de la Chapelle- Gaultier, la Glaisieres, & Mormans en Brie, par acquisition, commença sa carrière comme avocat à Troyes. Fidèle du dauphin (futur Charles VII), il était conseiller au Châtelet en l’an 1380.
Son mariage (30/06/1386) avec Michelle de Vitry, fille de Michel, seigneur de Goupillileres, Crespieres, Saint-Nom La Bretèsche, &c., était aussi nièce de J. Le Mercier, sire de Noviant, conseiller financier du gouvernement des Marmousets du roi Charles VI, lui procura des protections puissantes ; elle mourut que le 12 juin de l’an 1456 & fut enterrée dans une chapelle de léglise de Notre-Dame de Paris que les chanoines & chapitre de cette église lui avoient accordée pour elle & sa postérité, par lettres du 14 juin 1443. Elle y est représentée avec son mari.
  Nommé prévôt des marchands de Paris («garde de la Prévôté des marchands pour le Roy» 1388, 1389),Jean Jouvenel occupa ces fonctions jusqu'en 1400 et y rendit de si grands services que la ville lui donna l'hôtel des Ursins, ce qui peut avoir servi pour ajouter à son surnom celui des Ursins, dont il prit les armes. Chevalier, il fut ensuite avocat général au parlement. Les historiens le considèrent « homme entier sage & bon politique».  
  Il contribua à faire donner la régence du royaume de France à Isabeau de Bavière en 1408. Très attaché à la maison d'Orléans, il s'attira ainsi l'inimitié des ducs de Bourgogne. Après l'assassinat de 
Louis Ier d'Orléans (novembre 1407), il prit parti pour les Armagnacs et combattit les Cabochiens. Lors des massacres perpétrés le 28 août 1413 par ces derniers, il eut la vie sauve par miracle. 
 Libéré, il fut quelque temps chancelier du dauphin Louis (1413), duc de Guyenne et président de la Cour des aides (1417). Proscrit par les Bourguignons quand ils redevinrent maîtres de Paris (mai 1418), il s'enfuit à Poitiers, avec le dauphin Charles (futur Charles VII), mais ses biens furent confisqués.  
  Le dauphin le nomma maître des requêtes au parlement de Poitiers (septembre 1418) puis président du parlement de Toulouse (1420). Revenu peu après à Poitiers, il y resta jusqu'à sa mort, le 1er avril 1431.

  Après le recouvrement de Paris (avril 1436), Michelle de Vitry revint avec ses enfants dans cette ville, où elle mourut en 1456. 
  Elle fut inhumée à Notre-Dame, dans la chapelle de Saint-Remy, où avaient été transférés les restes de son mari. Les statues de Jean Jouvenel et de sa femme qui ornaient le magnifique tombeau élevé par leurs enfants, sont aujourd'hui au musée de Versailles.

  Parmi les seize enfants nés de son union avec Michelle de Vitry naquirent neuf garçons,
dont : 
  Jean II Jouvenel des Ursins, historien, diplomate et prélat français, (13/09/1388 + 14/07/1473).    
  Il fit une brillante carrière dans les ordres et dans la diplomatie et est surtout connu comme historien de Charles VI. Sa Chronique (1380-1422), rédigée à Poitiers, du vivant de son père, est une des sources les plus précieuses pour l'histoire de cette époque. Il a laissé beaucoup d'autres écrits (épîtres, discours, sermons ; Traité de l'Office du chancelier; Discours touchant les questions et différends entre les rois de France et d'Angleterre, etc.) qui abondent en détails curieux et utiles. C'est lui qui latinisa le nom de Jouvenel en Juvénal, y ajoutant le nom d'Ursins (tendant à établir, pour rehausser la noblesse récente de la famille, une prétendue parenté avec les Orsini).
  Après avoir étudié le droit civil et canonique, il fut nommé maître des requêtes (1418), puis avocat général au parlement de Poitiers (août 1425). Il revint chapelain de Charles VII, archiprêtre de Carmaing, doyen d'Avranches, conseiller du roi et fut envoyé en ambassade à Rome auprès d'Eugène IV. Il succéda, comme évêque de Beauvais, à P. Cauchon (24 avril 1432), et fut sacré à Rome par la cardinal J. Orsini (24 mars 1433). Il avait laissé sa charge d'avocat général à son frère Jacques, pour mieux s'occuper de son église.  

  Il prit part aux négociations du traité d'Arras (1435). Après le recouvrement de Paris, il fut élu conservateur des privilèges de l'Université. En 1444, il fut nommé évêque de Laon, puis, en 1449, archevêque de Reims, en place de son frère puîné, Jacques. Il prit possession de cette métropole, par procureur, le 13 mai 1449, et en personne, avec les solennités ordinaires, le 27 juin suivant.

  Son savoir, ses talents, sa grande autorité lui permirent de jouer un rôle considérable, soit dans les affaires de l'Église, soit dans beaucoup d'autres circonstances importantes : aux États d'Orléans (1439), aux conférences de Meaux (1446) et de Paris (1447), dans la capitulation de Rouen (reprise aux Anglais par Charles VII le 10 novembre 1449)  [ envoyé à Rouen par le roi, pour traiter avec l'archevêque et le peuple de la reddition de cette ville, il conduisit cette affaire avec tant de dextérité que les Anglais furent entièrement repoussés et toute la province soumise], aux assemblées de Chartres (mai 1450), dans des missions auprès du duc de Bourgogne en 1451 et 1452, dans le procès de Jacques Coeur (1451-1453). Il assembla en juillet 1455 un concile provincial à Soissons, dans les actes duquel il prit le titre de légat-né du Saint-Siège, ce que ses successeurs ont ensuite constamment imité.
  Mandaté par le pape Callixte III, il 
présida le tribunal qui invalida la sentence prononcée contre Jeanne d'Arc (1456).  
  Il intervint dans la querelle entre l'université de Paris et les ordres mendiants (1457) et dans le procès de Jean II d'Alençon (compagnon de Jeanne d’Arc, condamné à mort en août 1458 ; Charles VII décida de différer l’exécution à son bon plaisir, enfermant le duc d’Alençon dans la forteresse de Loches).                                                              
  Après avoir sacré le nouveau roi Louis XI de France en la cathédrale de Reims (15 août 1461), il fut tenu à l'écart : la franchise et la hardiesse de son langage déplurent au nouveau roi.    
  Il ne put ni empêcher la révolte fiscale dite de la Miquemaque à Reims (sédition des artisans, au mois de septembre 1461, contre la gabelle du sel : les commissaires, chargés par le roi d'établir cet impôt, furent tués).
  Lors de la ligue du Bien public (1465), il fut l'un des 36 commissaires chargés de la réformation du royaume
 Il parut encore aux Etats-généraux du royaume tenus à Tours en 1467 et de Poitiers en 1469, mais, ensuite, il ne quitta plus Reims, où il mourut en 1473.
C'est de son temps, vers l'an 1465, que la musique s'est introduite dans cette métropole. 
 Il fut inhumé, selon ses dernières volontés, devant le maître-autel de sa cathédrale. 

 Guillaume Jouvenel des Ursins (né à Paris le 15 mars 1401, mort le 23 juin 1472) : baron de Trainel, seigneur et baron de Marigny, nommé chancelier de France en 1445 par Charles VII et maintenu à cette charge par Louis XI, après une brève mise à l'écart. Il avait épousé, en 1423, Geneviève, une fille de Macé Héron, trésorier des guerres de Charles VII, dont il eut plusieurs enfants,

dont :  
-
Jacqueline Jouvenel des Ursins épousa Jacques de Beaujeu en Forez, seigneur de Lignières et d'Amplepuis, conseiller du roi,   mort en I488 ;
  d'où est issu Philibert de Beaujeu,seigneur de Lignières et d'Amplepuis, sénéchal du roi en Auvergne,mort sans postérité en     1542 ; il avait épousé, en 1501, Catherine d'Amboise
(fille de Charles d’Amboise, seigneur de Chaumont, gouverneur de l’Ile de   France, de la Champagne et de la Bourgogne au temps de Louis XI) , alors veuve de Christophe de Tournon. 
  Catherine d'Amboise, de nouveau   veuve, se remaria en 1542 à Louis de Clèves, comte d'Auxerre, et mourut en I549. 
  C'est elle qui, le I8/3/1542, veuve de Philibert de Beaujeu, a fait donation à François Juvénal des Ursins et François Desmier     de Trainel-en-Champagne, près de Nogent- sur-Seine (Aube) de, terre, château et seigneurie et 1000 livres tournois sous         réserve que Louis de Clèves meurt avant elle.
et  

- Jean Jouvenel des Ursins, baron de Trainel, conseiller au Parlement le 22/6/I463, office qu'il résigne en juillet I485, qui mourut sans enfants au château de Trainel le 08/05/I492. Jean Jouvenel a dû désigner comme héritier sa sœur Jacqueline.
  Il avait épousé le 02/09/1484 Louise Disome, fille d'Antoine Disome, secrétaire du roy et de Sibille de Roffey, qui se remariera.  
 le 11 mai I493 avec Jean de Paris, écuyer, seigneur de Boissy et de Villepinte.
  Guillaume, comme ses frères Jean et Jacques, avait étudié le droit ; mais à la carrière ecclésiastique, il préféra le métier des armes et fut conseiller au parlement de Poitiers. Après avoir été bailli de Sens (1437), puis de Troyes et lieutenant de R. de Gaucourt dans le Dauphiné, il succéda, comme chancelier de France, à Regnault de Chartres (16 juin 1445).   
  Un portrait de cet éminent personnage, a été peint par Jean Fouquet vers 1460-1465

 Michel Jouvenel des Ursins (15/01/1408-1409-13/04/1471 ou 1480) : seigneur de la Chapelle-Gautier et de Doüe en Brie, seigneur de Marigny, d'Armentieres & de Bergeresle, qu'il acquit, & en la possession de laquelle il fut maintenu en 1463. Il fut institué bailli de Troyes le 11 novembre 1455 [1455-1461 et 1465-1470], révoqué puis rétabli par le Roi, évoqué comme « exécuteur testamentaire» par François Villon.Il fît la foi & hommage de ses terres en 1452, 1458, & 1460, & mourut en 1470. Il avait épousé (25/11/1446) Yolande de Montberon (fille de François de Montberon, seigneur de Mirambeau et de Louise de Clermont, dame de Mortagne-sur-Gironde), qui vivait encore en 1484.    
10 enfants sont nés de cette union, dont :  
- Eustache Jouvenel des Ursins vidame & chanoine de Rheims seigneur de Roissy en Brie & de Mormans, reçut l'aveu de Thomas Thiboust pour le fief du Bois Espijarc ou Espivart le 9 juin 1477 & fut maintenu en la justice de Mormans contre les Celestins de Paris le 9 septembre de la même année. Il fit hommage à Jean de Roye, seigneur de Muret, de deux fiefs,  l'un assis à Nanteuil & l'autre à Billy sur Ourq. le 21 décembre 1471 fut exécuteur testamentaire de l'archevêque de Rheims, son oncle en 1473, mourut à Rome en Ï483 & y est enterré en l'église de sainte Marie des Miracles.
-
Jean Jouvenel des Ursins (né vers 1465 + après 1537/39 seigneur de La Chapelle-Gauthier, de Doue d'Armentieres & de Roissy qu'il donna en échange à Jean Jacques de Mesmes, premier président au parlement de Rouen en 1539 ; fit hommage de ces terres en 1498 & de celle de Marly la ville en 1537. II est nommé aux procès verbaux de rédactions des coutumes de Paris & de Meaux.; premier président du parlementde Rouen (1539) ; époux de Louise de Varie, fille de Guillaume de Varie seigneur de l'Isle Savary, & de Charlotte de Bar-Baugy.  
- Jacques Jouvenel des Ursins, seigneur d'Armentieres, mort sans alliance.                                                                  
-
Raoul Jouvenel des Ursins, chanoine de Paris, seigneur de Roissy, auquel la haute justice de cette terre fut conférée en 1482.
-
Louis Jouvenel ( né ~1450 + après 1519), licencié en droit civil, archidiacre de Champagne, chanoine de Notre-Dame de Paris, Conseiller clerc au Parlement par lettres du 23 novembre 1493 reçu le 19 suivant (1493-1519), fut seigneur du Moulin de la Chaussée près Charenton.
- Charles Jouvenel des Ursins, mineur en 1478, fut mis sous la tutelle d'Estache, son frère aîné. 
- Jeanne Jouvenel,
   1) mariée à Enguerrand de Coucy (+ 1474), seigneur de Vervins [fils d'Enguerrand de Coucy et de Marguerite de Montchâlon].

   2) mariée à Jean de Banzac d'Esmiez [Desmiers] de Marigny, écuyer, sgr du Breuil et de Lobroire, il est l’auteur de la branche des Seigneurs du Breuil & des Desmier-d’Archiac.Capitaine en Périgord vers 1462, il est mort en 1489.
[ Fils de Jean (V), seigneur du Breuil de Saint Claud Desmier et de Marie de Chaillac ( mariés le 29 août 1406), Jean Desmier avait épousé en premières noces Marguerite de Xandrieux[ dont Arnaud Desmier- Jean Desmier - Marguerite Desmier -Jeanne Desmier]]
 De son union avec Jeanne, sont issus :
      - François Desmier, ou De Miers, seigneur baron de Marigny-le-Grand-en-Champagne, seigneur de Saint-Julien, de Cazillac           en Limousin, coseigneur d'Entraygues, † 19/04/1555. Conseiller du Roi au parlement de Paris le 13 mai 1519, reçu                     le 14/11/1519, où il succède à Louis Jouvenel des Ursins, archidiacre de Champagne en l'église de Reims dont il était le           neveu. Il fut maître des requêtes de Monseigneur le dauphin, chanoine de Saint-Germain l’Auxerrois, curé de Saulx,

        diocèse de Chalons, il donna quittance scellée de son sceau (écu écartelé sans fleur de lis) le 13/8/1549.

        Il reçut en donation, le 17/11/1539 de Philibert de Beaujeu, chv, sgr et baron de Lignières et de son épouse, Catherine           d'Amboise, leur terre et seigneurie et châtellenie de la Cellette près de Saint-Amand Montrond. 

         Le 18/3/1542 Catherine d'Amboise, veuve, a fait donation à François Juvénal des Ursins et François Desmier de Traînel-         -en-Champagne près de Nogent-sur-Seine (Aube), terre, château et seigneurie et 1000 livres tournois sous réserve que           Louis de Clèves meurt avant elle.
         Le 5/7/1542 François de Choiseul, chv, sgr de Clémont, fait donation à François Desmier, son cousin germain, de ses             droits sur les fiefs dépendant de la succession de Philibert de Beaujeu, baron de Lignières et de Trainel.

         Le 8/3/1543 donation à F. D., de saussaies, prés et île sur la Marne, situés au Pont de Charenton (Val-de-Marne).

         Le 16/3/1546, André Gesvres, prêtre et chanoine de St-Germain l'Auxerrois lui fait donation à d'une maison à Paris rue           des Hauts-Moulins, près l'église Saint-Landry.

         Quelques mois après, il devint locataire du chapitre pour une petite maison située rue des Fossés-Saint-Germain                     l'Auxerrois et tenant à celle qu'il habitait au cloître, bail du 27/8/1546.

         Le 16/5/1547, il (F. D) fait donation à son frère bâtard Pierre Desmier d'une rente de 100 livres, annuelle et perpétuelle          sur la terre de Marigny, parce que ledit Pierre Deymier a rendu de bons et agréables services à noble homme François            de Choiseul, chv, sgr de Clémont, cousin germain dudit donateur.

         Le 24/8/1548, il fait donation à son arrière-neveu Jean Desmier et en cas de décès, à son frère François Desmier, de la           baronnie de Marigny, à lui échue par la mort de Philibert de Beaujeu, sgr de Lignières, sans postérité.

         Il fit son testament le 10/3/1555, où il est dit qu'il était seigneur de plusieurs seigneuries en Limousin et en Berry, qui            comportait de nombreux legs à des membres de sa famille et la fondation à sa paroisse St-Germain l'Auxerrois de deux              services annuels pour le repos de son âme. 

         Il trépassa le 19/4/1555 après Pâques et fut inhumé à St-Germain l'Auxerrois, sous une tombe au bas de le nef, proche           de la porte principale, portant, d'après des notes, son blason : "écartelé aux 1 et 4 coupé, parti, taillé ou tranché                  d'argent et de gueules, aux 2 et 3 bandé d'argent et de gueules de six pièces, au chef d'argent soutenu d'un autre or              et chargé d'une rose de gueules, qui sont les armes de la maison des Ursins". Blanchard dixit, mais les couleurs                        n'étaient pas peintes, c'est sans doute une erreur de cet auteur Cf l'épitaphier du Vieux Paris :

         Epitaphe : "Cy gist noble et scientifique personne maistre François Demier en son vivant prestre, conseiller du roy,                nostre sire en sa cour de Parlement de Paris, maistre des requestes ordinaire de monseigneur le Dauphin, seigneur et              baron de Marigny en Champaigne, de Marillac en Limozin et en partye d'Entraygues en Rouergue, qui trépassa la I9 avril            1555 après Pasques". 
         Il monta à la Grand'Chambre et fut commissaire et rapporteur avec François d'Isque, lui aussi conseiller au Parlement, en        1552 de la censure de la Sorbonne du livre de maistre Charles du Moulin contre la réception du concile de Trente en              France, cet ouvrage avait occasionné l'emprisonnement de son auteur à la Conciergerie mais il en fut libéré très vite.

         En janvier 1523 était évoqué au Grand Conseil un procès où François Demier était partie au sujet de la cure de Saint-            Genest de Sarrazac au diocèse de Cahors.

         François Desmier fut désigné le 01/8/1539 pour être membre de la cour des Grands Jours qui devait siéger à Angers le            Ier septembre. Vicaire perpétuel de St-Germain l'Auxerrois, il permuta cette vicairie avec le prieuré bénédictiin de                  Saint- Hilaire dans l'Indre dépendant de l'abbaye de Déols que possédait François Guérin, le 4/12/I543 et 5/2/I544.

         François Demier fut pourvu par Jean des Ursins, vicaire général de l'évêque de Paris de la prébende dont jouissait le              défunt, mais en même temps le cardinal de Bourbon, archevêque de Sens en pourvoyait le maître ès arts Jean Baillé. le            chapitre refusa les deux candidats et la prébende fut attribuée le 3/4/I549 à Martin Ruzé, vicaire général de l'évêque              de Paris, à Jean Berruyer, prêtre de Paris, maître ès-arts qui fut installé le Ier juin suivant.

          Dans la série du Châtelet de Paris, insinuations entre 1539 et 1559, on a un certain nombres d'actes concernant                    François Desmier, conseiller au Parlement de Paris.

     - Claude Desmier, mariée 1) avec Antoine, seigneur de Chazaux, éc, sgr dudit lieu
                                       2) le 1er mars 1514 (1513/4) julien avec François de DURAT, éc., seigneur des Portes.
                                       On la dit nièce de François de Miel, conseiller au Parlement.

     - Jeanne Desmier, dame de la Vallée, mariée 1) avec Enguerrand de COUCY , seigneur de Vervins
                                                                     2) avec René MARTEL , seigneur de Dercé, sgr de Tricon, qui obtint une                                                                            sentence à Chattelrault le 1/9/1498, fils de Geoffroy Martel, sgr de Launay-                                                                         Tricon et de Jeanne d'Asnières, dame de Launay-Tricon,
                                                              d'où Gabriel Martel, Seigneur de Tricon et de Launay †/1571, qui fit la campagne                                                                        du Milanais en I5I5, et qui meurt en I542 ; il épousa Eleonore Zapata, fille                                                                            d'honneur de la reine Claude de France, cf  le Père Anselme.

                                                                     Louis Martel, Seigneur de La Faye
                                                                     Charles Martel, Seigneur de Lamarin
                                                                     René Martel
                                                                     François Martel
                                                                     Marie Martel
                                                                     Françoise Martel      

      - Pierre Deymier, bâtard, vivant le 16/5/1547.

        D'une femme inconnue :

        Soit de Pierre Desmier, soit d'un enfant légitime, deux petits-fils Jean Desmier et François Desmier, vivant le 24/8/I548 et         donataires de leur grand-oncle François.

        Un de ces Desmier avait épousé Marguerite Bourgeois

- Antoinette Jouvenel des Ursins, décédée le 17/10/1515 épousa, le 09/09/1482, Pierre de Choiseul, baron de Clémont et de       Montaiguillon, premier Chambellan de François II, duc de Bretagne, mort en 1505.
  d'où
François de Choiseul, baron de Clémont, d'Audeloncourt, Pérusse, Bussières etc, mort le 12/11/1560.  

    Le 5/7/1542 François de Choiseul, chv, sgr de Clémont, fait donation à François Desmier, son cousin germain, de ses droits     sur les fiefs dépendant de la succession de Philibert de Beaujeu, baron de Lignières et de Trainel.

- Guyonne & Michelle Jouvenel des Ursins religieuses à Poissy.

- Jacques Jouvenel des Ursins (14/10/1410 + 1455 ou 12/03/1457) : Archidiacre de Paris, président de la chambre des comptes, avocat du Roi au parlement de Paris, rétabli (12/1436), archidiacre de Paris(1440), chanoine de la Sainte-Chapelle de Bourges, président de la Chambre des comptes (1444).                                                            
  Il reçut du roi un canonicat de l'église de Reims, qui, le rendant éligible, le fit choisir pour archevêque le 25 octobre 1444.
  Il prit solennellement possession de sa métropole au mois de janvier 1445, puis  se démit de ce siège en faveur de son frère (cf Jean II).                                                  

  Il fut chargé la même année par le roi de plusieurs négociations ; et, à son retour, en 1447, il assista à l'assemblée de Bourges, tenue pour faire reconnaître Nicolas V, par Amédée de Savoie.                                                                
  Il se comporta si bien dans les négociations confiées à ses soins, qu'il en fut récompensé par la dignité de patriarche d'Antioche au mois de mars 1449 après avoir travaillé avec beaucoup de zèle pour faire cesser le schisme.               
 Il fut aussi fait administrateur de l'église de Poitiers, du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, et de l'évêché de Fréjus.

  S'illustrent ensuite :
 Jeanne Jouvenel des Ursins + 1544 a épousé le 13/06/1509 Alpin de Béthune (+ 12 ou 16/09/1546) seigneur de Baye, baron de Mareuil, fils de Jean III de Béthune et de Jeanne d’Anglure. 
 François Jouvenel
, frère de la précédente, (né vers 1492 + 26/04/1547), seigneur de Traynel et de La Chapelle-Gautier, [fils de  Jean Jouvenel des Ursins (1465 + après 1537/39) et de Louise de Varie], a épousé Anne L’Orfèvre d’Orfeuil, dame d’Ermenonville (fille de Bertrand L’Orfèvre et de Valentine Luillier). 
 Le I8/3/I542 Catherine d'Amboise, veuve, a fait donation à François Juvénal des Ursins et François Desmier de Trainel-en- Champagne près de Nogent-sur-Seine (Aube), terre, château et seigneurie et 1000 livres tournois sous réserve que Louis de Clèves meurt avant elle.  

 Christophe Juvénal des Ursins (né vers 1525 + 1588), fils de François et de Anne d'Orfèvre, baron puis marquis de Traynel, seigneur de La Chapelle-Gaultier, de Doue et d'Armenonville, Gouverneur de Paris, Lieutenant-Général du roi en Île de France. Chevalier de l'Ordre de Saint6michel en 1562, il a été fait Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit / Première Promotion (21 décembre 1578) par Henri III, instituteur de l'Ordre. Il a  épousé, en 1557, Madeleine de Luxembourg (fille d’Antoine II de Luxembourg, comte de Brienne, et de Marguerite de Savoie-Condé). 

 Sa soeur, Anne Jouvenel des Ursins (née vers 1525) a épousé :

1) Guillaume de Lannoy, seigneur de Boissière 2) Charles d’Ongnies, comte de Chaulnes, Gouverneur de Péronne.

 François Juvénal des Ursins,fils de Christophe, (né vers 1560 + 1650), marquis de Trainel et de Doué, colonel de Reîtres français, maréchal des camps et armées du Roi, ambassadeur en Angleterre, a été fait Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit / Quatrième promotion (2 janvier 1599) ; il a épousé Guillemette d’Orgemont (née ~1560), fille de Claude d’Orgemont, seigneur de Méry, et de Madeleine d’Avaugour.

 Constant-Esprit Juvénal d'Harville des Ursins (décédé le 11 juillet 1726) marié le 24 mai 1717 à Louise Madeline Leblanc (décédée le 13 Avril 1746) héritière des terres que le sieur Claude Le Blanc, secrétaire d'état du département de la défense, avait acheté en 1720 : Villers-au-Tertre, Bugnicourt, Monchecourt et Fressain etc.

 Claude-Constant Juvénal d'Harville des Ursins , fils du précédent, né le 12 mars 1723 à Versailles, est mort le 6 octobre 1794) : lieutenant-général (grade équivalent à Général de brigade) des armées du roi (grade équivalent à Général de brigade), décoré (chevalier, Grand-Croix & Commandeur de l’Ordre de Saint-Louis en 1781), grand bailli d’Ostreven, il est plus communément appelé "le marquis de Traisnel".

 La bénédiction de son mariage avec Marie-Antoinette Gouyon eut lieu dans la chapelle de l'hôtel de Matignon. Nommé mousquetaire le 23 décembre 1738, il fut promu capitaine de cavalerie au régiment du Dauphin le 11 juin 1740. Le 11 mai 1745, il fut à la bataille de Fontenoy, puis aux sièges des villes et citadelles de Tournai, Dendermonde, Audenarde et Ath. A la mort de sa mère, le 14 avril 1746, il hérita de ses terres. Le 25 juin 1746, le Marquis de Trainel est cité sous la qualité de Seigneur d'Iwuy, Viller, Bugnicourt, Monchecour, Fressain et Hordain. Il s'installera au Château de Villers en 1760. En 1773, il fonde, pour "exploiter provisoirement pendant un an, les mines de charbon qu’il a découvertes dans ses terres de Villers-au-Tertre, Bugnicourt, Monchecourt et Fressain",

"L’Association des fosses de Villers-au-Tertre", qui, en 1778, deviendra la Compagnie des mines d'Aniche et sera la seconde compagnie charbonnière de France. Le Marquis de Traisnel fut également le parrain, par procuration, du général d'Empire Claude Corbineau [Claude Louis Constant Esprit Juvénal Gabriel Corbineau], dont le nom figure sur la face ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris.

 Louis Auguste Juvénal des Ursins d'Harville, fils du marquis de Trainel né le 23 avril 1749 à Paris, est mort le 8 mai 1815 à Lizy- sur-Ourcq (S & M), et inhumé au cimetière de Doue (canton de Rebais - arrondissement  de Provins - S & M), son ancienne seigneurie : comte d'Harville - premier écuyer de l'Impératrice Joséphine - général de division. Son nom est inscrit sur la cinquième colonne de l'Arc de Triomphe de l'Etoile, pilier nord ).
Il vendit le château de Villers-au-Tertre le 6 mai 1809 à Joseph Houdart, pour 30.000 Frs.  

 Henry de Jouvenel des Ursins, baron, (né le 5 avril 1876 à Paris, mort le 5 octobre 1935 à Paris) : journaliste (rédacteur en chef du journal Le Matin) et homme politique français (plusieurs fois ministre de la Troisième République) ; épouse en 1912, Colette, journaliste et écrivain, qui se sépare de lui en 1923, après avoir entretenu une liaison avec son fils Bertrand de Jouvenel, issu de son premier mariage avec Claire Boas ; le couple divorce en 1925 : de leur union est née Colette de Jouvenel (1913-1981), surnommée Bel-Gazou. 

 Bertrand de Jouvenel des Ursins (fils d'Henry - né le 31 octobre 1903 à Paris, mort le 1er mars 1987 à Paris) : écrivain et journaliste français, juriste, politologue et économiste. Penseur libéral, il fut avec Gaston Berger, un des pionniers et théoriciens de la prospective en France. Il fonda la revue Futuribles, consacrée à la réflexion sur les futurs possibles. Il fut également un pionnier de l'écologie politique [cf Wikipedia].

 Hugues de Jouvenel, (fils de Bertand - né le 2 juillet 1946 à Lausanne - Suisse) : directeur général du Groupe Futuribles. Directeur-rédacteur en chef de la revue Futuribles                             

 A consulter :

 article de E. Cosneau in Encyclopédie Imago Mundi [cosmovisions.com/JouvenelUrsins.htm]
 BIBLIOTHÈQUE SACRÉE ou DICTIONNAIRE UNIVERSEL HISTORIQUE, DOGMATIQUE, CANONIQUE, GÉOGRAPHIQUE et  CHRONOLOGIQUE DES SCIENCES  ECCLÉSIASTIQUES; Catalogue des évéchés de France. [Ouvrage numérisé par Google].
 Encyclopédie Wikipedia  

 Sur
Jean Juvénal des Ursins, "un des plus dignes représentants de l’ancienne magistrature française", la page que lui consacre          sur son site "Troyes d'hier et d'aujourd'hui", Jacques SCHWEITZER, citoyen troyen et historien aubois.
 


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