Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES

                                                                               ▼
                                                           PERINATALITE

Périnatalité & Démographie  :  la naissance et son rituel dans la société d’Ancien Régime
Périnatalité & Histoire........ les naissances : les matrones et les sage-femmes
Périnatalité & Sociologie  1  :  l’infanticide et la mortalité infantile
                                         les abandons d'enfants et l'hôpital des Enfants-Trouvés
                                         les enfants abandonnés au 18ème et 19ème siècles en Europe
                                         la recherches des parents d'un enfant trouvé
Périnatalité & Sociologie2 :  l'allaitement maternel, croyances et idées
                                         le métier de nourrice et l’industrie nourricière, en France
                                         le tétaïre : un métier ahurissant
                                         le meneur
                                             
                                              PERINATALITE ET SOCIOLOGIE II

L’allaitement maternel - croyances et réalités 
  Depuis la plus haute antiquité, Assyriens, Egyptiens, Grecs et Romains, ont utilisé des nourrices mercenaires pour alimenter leurs nouveau-nés. Hamaroubi 1er (1750 av JC), Empereur d’Assyrie, promulgue dans le premier code législatif connu, les peines encourues par les nourrices défaillantes.
 Hippocrate (IVe avant JC), donnait des conseils pour choisir la nourrice adéquate, critères encore en vigueur au XIXe, et de nombreux philosophes antiques ont exhorté les jeunes mères à nourrir elles-mêmes leur nourrisson.
 A Rome, les femmes de haut rang font allaiter leurs enfants par des nourrices pour des raisons de convenances personnelles.
Si Plutarque vantait l'allaitement maternel, un célèbre médecin, Soranos, préconisait, lui, de laisser ce soin à des nourrices pour que la mère ne vieillisse pas avant l'âge.
  Suivant ce principe, très tôt, des femmes plus modestes ne pouvant acheter une nourrice, la louèrent au "Forum Lactarium" sorte de marché où les femmes qui vivaient de leur lait se tenaient prés d'une colonne appelée "colonne lactaire*.    
 Jules César se serait écrié déjà en parcourant les rues de Rome : « les Romaines n’allaitent-elles plus leurs enfants, qu’elles n’ont aux bras que des petits chiens ? ».
Au fil des siècles et plus particulièrement en France à partir des XIVe et XVe siècles, l’emploi de la nourrice mercenaire s’est démocratisé au point de toucher toutes les classes sociales : aristocrates, bourgeois, artisans, commerçants, puis ouvriers, et même paysans aisés. En 1793, La Convention décrète l’allaitement maternel obligatoire, du moins pour les femmes sollicitant les secours de la Nation. Ce décret ne sera en fait jamais appliqué. Au 18esiècle, naissaient annuellement à Paris, 19000 enfants environ, 1000 étaient allaités par leur mère, 1000 autres élevés au lait animal et 17000 bébés envoyés en nourrice à la campagne. Dans les villes, l’allaitement mercenaire était de règle. Les parents ne revoyaient leur enfant vivant que plusieurs années après.
  Les raisons de ce nourrissage hors du foyer parental sont multiples : L’interdiction par les religieux et les médecins de toute relation sexuelle pour la mère allaitante et son époux par peur d’une nouvelle grossesse qui, dans une médecine des humeurs, précipiterait l’enfant allaité ou l’enfant à venir vers une mort certaine. Puis la nécessité pour faire survivre la cellule familiale de disposer de tous les bras vaillants, y compris ceux de la mère qui ne peut alors s’encombrer d’un nourrisson à allaiter. Il existe aussi des raisons sociopolitiques : donner son enfant à nourrir à une famille plus humble mais affiliée aux mêmes intérêts dans la vie locale, et prendre à son tour des enfants de la classe sociale supérieure, permet de tisser des liens forts, assez forts pour être frappés du tabou de l’inceste comme le sont les liens du sang ( on ne s’épouse pas entre sœurs et frères de lait). La légende raconte que la seule reine de France à avoir elle-même allaité son enfant est Blanche de Castille, mère de Saint Louis ( Xes.). Il ne s’agit pourtant que d’une légende. Outre l’envoi en nourrice, depuis bien longtemps on pratique auprès des nourrissons un élevage au lait animal. Ce sont les enfants de paysans riches qui en sont les premiers bénéficiaires : en effet, leurs parents possèdent vaches ou chèvres nécessaires. Au XVIIe siècle, en Finlande, la plus grande partie des enfants de paysans sont élevés ainsi, libérant leur mère pour les pénibles travaux agricoles qui réclament tous les bras. La consommation de lait de vache s’accroît considérablement en France, quand, au XIXesiècle, les parents souhaitent garder auprès d’eux leurs nourrissons, plutôt que de les expédier à grands périls vers des contrées nourricières (Morvan, Bretagne, Normandie, ...), et n ’ont pas les moyens financiers de prendre une nourrice dans la maison familiale.
  L’allaitement exclusif était sans doute une rareté : très tôt les enfants de paysans nourris par leur mère, et les bébés placés en nourrice sont complétés aux bouillies de céréales et autres décoctions.
  Madame Le Rebours, sage-femme du roi, ne s’insurge-t-elle pas, en 1759, contre tous ces gens autour de l’accouchée, qui tentent à tout prix de « compléter » l’alimentation du nouveau- né autrement que par le lait maternel, alors qu’il n’a pas même 3 jours ...
 A ces compléments, il existe également plusieurs raisons.
  La première est la plus symbolique. Le proverbe dit « que l’enfant grandit du lait de sa mère et grossit du blé de son père ». Depuis le néolithique l’homo sapiens est devenu agriculteur et éleveur. Si la prise de bouillies céréalières est symbolique et permet d ’inscrire le nourrisson dans sa filiation paternelle, elle représente aussi une garantie, du moins le croit-on, de faire grossir plus vite les enfants, signe de richesse et de bons soins parentaux. La deuxième est que le colostrum a mauvaise réputation : sa couleur orangée, secondaire croit-on à une insuffisance de cuisson dans l’organisme maternel, le fait qualifier de poison toxique pour le nouveau-né, à qui on le refuse traditionnellement.
  Parfois aussi est invoquée la pauvreté de ce premier lait, mais aussi celle du lait plus mature.
  Les autres raisons se sont imposées avec l’essor de l’industrie nourricière : quand une nourrice prend plusieurs nourrissons à nour- rir, elle s’aide de compléments alimentaires, ce qui lui permet également, femme de paysan, de se libérer pour les travaux agricoles.
  C’est au XIXe siècle, que l’industrie nourricière est la mieux documentée, avec la nourrice installée dans la maison. Fille-mère ou femme mariée, elle laisse son nouveau-né au village, nourri au lait animal, ce qui signifie pour lui, souvent la mort.
  Pour toutes ces raisons, la mortalité infantile est effroyable. Au point que les démographes, dès le XVIIe siècle se sont alarmés de cette situation, voyant là, des pertes humaines considérables, amputant les forces vives et militaires de toute une nation. Leurs efforts pour changer les modalités d’élevage des nourrissons, relayés par les médecins, n’aboutiront que plusieurs siècles plus tard, grâce notamment aux progrès effectués par l’alimentation au lait animal.
  Après plusieurs siècles de culture contraire à l’allaitement maternel, qu’en reste-t-il ?
  L’allaitement maternel n’est pas un acte «naturel ». La fabrication du lait, son éjection commandée par le réflexe de succion du petit sont des faits physiologiques. Cependant, la façon dont s’accomplit ce nourrissage appartient à la culture. S’alimenter, dans l’espèce humaine, est un acte culturel, même s’il répond à la satisfaction de besoins primaires : tous les hommes mangent mais ils ne mangent pas de la même façon selon les latitudes et les époques. Il en va de même de l’allaitement. Allaiter est un acte culturel.
  Le nourrissage des petits d’hommes est un comportement social pris dans un tissu culturel dense et subtil. En regard de l’histoire humaine, l’allaitement n’est qu’une attitude culturelle parmi d’autres et le fait qu’il soit réellement  « maternel » et non pas effectué par une nourrice mercenaire, est récent. Il n’y a rien de « simple » lorsqu’il s’agit de mettre en place une attitude culturelle novatrice.
C’est un travail long, difficile, ingrat, qui se mesure sur plusieurs générations.
  Occulter cette dimension culturelle, c’est mettre les acteurs de santé au cœur d’une double contrainte : Comment se fait-il que nous passions tant d’énergie à mettre en place quelque chose de simple, de naturel ? Là, trop vite vient l’idée que ce sont les mères qui ont perdu leur état de nature, leur instinct. Certains soignants baissent les bras, d’autres prennent en charge la « rééducation » de ces mères pour les rediriger vers leur nature biologique. Les deux attitudes sont sources de frustrations intenses et de souffrances partagées.
  Souffrances des mères méjugées, souffrances des soignants, tenant pour vrai quelque chose qui ne l’est pas, et manquant cruellement d’un point fixe pour agir efficacement.
L’allaitement maternel,…entre croyances et réalités  Laurence GIRARD
 
 Les mères et l'allaitement - l’attachement de l’enfant à celle qui le nourrit
    A l'origine de la désaffection des mères pour l'allaitement, on ne saurait taire l'idée, sous-jacente et récurrente suivant les époques et les régions, selon laquelle le lait absorbé véhiculait les caractères ou les propriétés de qui en était l'agent :
- on crut souvent à lidée qu'un enfant ayant bu le lait d'un animal était exposé à acquérir tout ou partie de sa bestialité : ainsi de l'âne, la stupidité, de la vache, la voracité, de la chèvre, la timidité.
- de même que fut véhiculée, souvent aussi, l'idée qu'un enfant ayant consommé le lait d'une nourrice, en hériterait les vices ou les qualités.
  Au 17ème siècle, des philosophes se révoltèrent contre l'abandon de l'allaitement maternel ; mais les médecins protestèrent : "le lait doit corriger l'influence exercée par la mère sur son enfant pendant la grossesse. Il est donc préférable de renoncer au lait maternel dès la naissance et de prendre une nourrice".
  Au 18éme siècle, les moralistes démontrèrent l'importance de l’attachement de l’enfant à celle qui le nourrit ; en rendant les mères jalouses de leurs nourrices, peut-être espéraient-ils les ramener à plus de compassion. Ainsi, certaines mères ne pouvant allaiter préférèrent-elles recourir à l'allaitement artificiel malgré les dangers que cela représentait plutôt que de risquer de voir leur enfant se détacher d'elle au profit d'une nourrice.
  Mais les femmes qui travaillaient, durement, 12 heures par jour, et qui, dans ces conditions, ne pouvaient allaiter et s'occuper du nouveau né vont représenter la clientèle principale des nourrices de campagne ; de même, les femmes de commerçants ou d'artisans dont la présence est indispensable à la boutique. La femme travaille car le ménage a besoin de son salaire pour survivre et il est finalement plus rentable de payer une nourrice au rabais.  
  Au 19ème siècle, la croissance urbaine et le développement du travail des femmes va intensifier la mise en nourrice.
  Pour les familles très pauvres, la mise en nourrice se fait d'une façon détournèe. Elles vont abandonner leurs enfants à l'hospice des enfants trouvés qui va les placer chez des nourrices de campagne dans des régions reculées. 
 
                                  Le métier de nourrice et l’industrie nourricière, en France

  En France l’industrie nourricière est très ancienne.                                                                                                      
  Dès le 12ème siècle, à Paris, des bureaux plaçaient, à la fois, servantes et nourrices. Il s'agissait d'établissements payants, dirigés par des femmes appelées "recommanderesses", où les filles qui cherchaient à se placer, trouvaient le gîte et le couvert.
  Au 17ème siècle, ces établissements ne conservent que le monopole de loger et de placer les nourrices.
  Des "meneurs" véhiculaient ces dames, entassées dans des chariots où la mortalité infantile était importante tant les conditions de voyage étaient difficiles.
  On distingue 2 catégories de nourrices :
 - les nourrices "au loin" ou nourrices de campagne ; les enfants n'y voyaient leurs parents que tous les 2 ou 3 ans : cet  éloignement, ajouté à un  taux de mortalité très élevé, rendent leur recherhe difficile.
  A noter que certaines de ces nourrices se voyaient confier par l'administration des enfants abandonnés appelés "champis" qu'elles élevaient jusqu'à 13 ans.
 - les nourrices "sur lieu", jeunes mères qui venaient à la ville se louer comme nourrice dans une famille bourgeoise.
 En 1860, il y a 3880 nourrices "sur lieu" à Paris.
 Les nourrices les plus recommandées viennent de Haute Bourgogne, du Nord (Pas-de-Calais) et de Bretagne (Côte d'Armor et  Morbihan).  
  La nourrice doit avoir entre 20 et 30 ans, être en bonne santé, brune plutôt que blonde, mais surtout pas rousse. La fille mère est préférée à la femme mariée car elle s'attache à la famille qui l'accueille.
  La nourrice doit être propre, intelligente, d'un caractère doux er agréable.
  En plus de l'examen gynécologique auquel de nombreuses femmes refusaient de se soumettre, un contrôle obligatoire de la quantité et de la qualité du lait était exigé.
  Avant d'être admises au bureau des recommanderesses, les nourrices devaient se soumettre à un examen médical à l’issue duquel un certificat de bonne sauté leur était délivré.
  Le 29 janvier 1715, devant l'énorme taux de mortalité des enfants envoyés en nourrice à la campagne, une réglementation complète fut imposée au bureau et aux nourrices, dont voici un extrait :
 Article 11 - Interdiction d'avoir deux nourrices en même temps sous peine de retrait pour elle et d'une amende de 50 livres pour son mari.
 Article 12- Les nourrices étaient tenues d'avertir les parents de leur nourrisson d’une éventuelle grossesse.
 Article 13 - Interdiction de ramener ou de renvoyer leurs nourrissons même en cas de non paiement des parents sans avoir reçu un ordre de ceux-ci ou sans avoir obtenu de permission du Lieutenant Général de Police.
 Article 14 - Contrainte par corps pour les parents qui ne paieraient pas les nourrices-
   Le 1er Mars1727, une nouvelle ordonnance interdisait aux nourrices de remettre à d'autres, les enfants pris en charge.
  Le 24 juillet 1769, à Paris, les petits bureaux tenus par les recommanderesses sont supprimés et remplacés par un seul bureau de placement.  
En 1821 l'ensemble de la profession de meneur est supprimé.  La nourrice était obligée de se munir d'un contrat délivré par la Préfecture au vu d'un certificat obtenu auprès du maire de la commune qui attestait de ses bonnes vie et mœurs et d'un certificat médical obtenu auprès d'un médecin inspecteur.
  Ces deux certificats étaient inscrits sur le carnet qui contenait, en outre, l'acte de naissance du nourrisson, le texte des articles du Code Pénal et des règlements administratifs intéressant directement les nourrices et les directeurs des bureaux de placement.
  Les bureaux des nourrices et tout ce qui les concernait étaient à Paris sous la responsabilité de l’Administration Générale des Hôpitaux. Mais le manque de surveillance permettait de passer outre toutes ces contraintes.
  Devant la mortalité importante et constante des nourrissons, la loi Roussel du 13 décembre I874, tenta donc de redresser la situation en imposant chaque mois, à la nourrice de campagne, la visite d'un médecin inspecteur et d'un membre de la commission locale instituée par le Préfet. Les observations de ces visiteurs devaient être consignées sur son carnet mais les nourrices refusèrent de se soumettre à ce contrat et l’administration ne fut pas en mesure de faire respecter la loi.
  Le choix de la nourrice va alors dépendre directement des conditions sociales des utilisateurs et concerner surtout les nourrices sur lieu.
  Au milieu du 19ème siècle, la mise en nourrice au loin va commencer à diminuer pour deux raisons : la pénurie de nourrices et  la prise de conscience des parents faisant le rapport entre mortalité infantile et nourrice au loin.
  Les parents préféreront prendre une nourrice chez eux, sous leur surveillance.
  L'allaitement artificiel va aussi se développer, mais les résultats sont catastrophiques à cause de la précarité des conditions d'hygiène ; il faudra attendre la première décennie du 20éme siècle et la vulgarisation des découvertes de Pasteur pour que la mortalité infantile commence à diminuer sensiblement.  
  Le biberon devenant peu à peu un instrument d'allaitement sûr, l'enfant va enfin rester dans sa famille  pour y  être élevé par sa mère. C'est la fin de l'industrie nourricière.  [...]  
d'après Tétons et tétines, Histoire de l’allaitement - Marie-Claude DELAHAYE – éditionds Trame way

 LE TETAÏRE : un métier ahurissant  
 "L'homme chargé de cette fonction travaille à côté de la nourrice, si l'on peut dire, car il s'agit du "téteur" en titre.
Il venait, en effet, mettre en route l'allaitement lorsqu'il y avait un problème, on "l'appelait également lorsqu'il y avait un trop plein de lait, notamment après le décès d'un nourrisson .
 "En général, son "intervention"se faisait en présence d'une petite assemblée féminine chargée d'empêcher "toute confusion entre la tétée de l'enfant et celle (que l'on pourrait qualifier de thérapeutique) du "tétaïre. Dans certains endroits, on enveloppe l'homme d'un grand sac pour éviter tout contact physique. Si "la femme est en état, elle se tient debout. Dans tous les cas, le tétaïre est soit un vieillard, soit un ""simplet" que l'on chasse avec quelque monnaie sitôt sa besogne terminée."
   Les Métiers d'Antan / Amicale-Généalogie                                                                 

  LE MENEUR  
Un meneur (ou une meneuse) de nourrice est celui ou celle qui se charge d’amener à Paris des nourrices au bureau des recommanderesses, et d’aller chez les parents des enfants mis en nourrice, pour recevoir les mois. Tout meneur de nourrice doit justifier de ses bonnes vie et moeurs, par un certificat de son curé !
Jean-Baptiste Denisart [procureur au châtelet de Paris], Collection de décisions nouvelles et de notions relatives a la jurisprudence actuelle : XVIIIe ‑ XIXe siècle : 1754-1771, Paris, Editions Didot, Veuve de François, 1754. Publication à Paris, chez Desaint, 1766-1771

 "Des meneurs et des meneuses recrutaient, à la campagne, des nourrices qui étaient munies d'un certificat d'allaitement délivré par le maire de la commune et visé par l'officier de santé.
 Le voyage se faisait dans d'ignobles charettes à ciel ouvert et sans ressort, dans lesquelles nourrices et enfants s'entassaient pêle-mèle. [...)". Ce mode d'acheminement était responsable du nombre très important de décès.
 "Le meneur allait une fois par mois à Paris et recevait, à titre de rémunération, le vingtième des sommes payées aux nourrices.
 A l'hospice, on établissait une 'Bulle' qui contenait le nom du meneur, le sexe de l'enfant, la date du jour de sa remise à la nourrice, le nom et le prénom attribué à l'enfant......et une formule de certificat de décès.
 Cette bulle constituait le dossier de l'enfant lors de son envoi à la campagne.[...]
 Sur la bulle étaint inscrits les paiements effectués chaque trimestre par les meneurs aux nourrices [...]. Une prime de voyage de la nourrice était calculée d'après l'éloignement de Paris. Les 7 francs perçus par la première nourrice correspondent à une distance Paris-Solesme [...]. Les mois échus n'étaient payés que sur présentation d'un certificat de vie de l'agent Municipal [...] ".     Si l'enfant venait à mourir, la nourrice devait rendre la Bulle, le collier ou le bracelet contenant le n°d'enregistrement, ainsi que la layette qui lui avait été fournie avec l'enfant. Et L'hospice payait 1,50 francs " tant pour les frais d'inhumation que la rédaction du certificat de mort". La nourrice reçut alors une prime de 50 francs le 10/07/1819, à l'occasion de la première communion de l'enfant qui avait 13 ans." A noter que, pour ce cas, cette pupille eut 2 nourrices.
extraits du livre d'Henri Montigny, Notre Histoire à travers celle de Clary en Cambrésis. (livre épuisé.)

Liens :  
  le métier de nourrice
  L'évolution du métier de nourrice
  La mise en nourrice des bébés parisiens au XVIII siècle
  Les qualités d'une nourrice
  L’allaitement maternel, entre croyances et réalités Laurence GIRARD 

Bibliographie :
  le métier de nourrice
 Entrer dans la vie – Naissances et enfances dans la France traditionnelle Jacques Gélis, Marie-France Morel, Mireille Laget.
                                                                                                                                          Collection Archives -  Editions Gallimard / Julliard
 Histoires des mères Yvonne Knibielher, Catherine Fouquet - Editions Montalba – Collection Pluriel
 Les nourrices à Paris au XIXème siècle Fanny Faÿ-Sallois - Editions Histoire Payot `
 Des bébés et des hommes Catherine Rollet et Marie-France Morel - Editions Albin Michel
 Enfances d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui M.Guidetti, Suzanne Lallemand, MF Morel - Editions Armand Colin
 Les nourrices morvandelles et les enfants de l'Assistance publique : les nourrices « sur place » & les nourrices « sur lieu » 
 
 Rappel :
Périnatalité & Démographie
Périnatalité & Histoire : les naissances : les matrones et les sage-femmes
Périnatalité & Sociologie  1 :  l’infanticide et la mortalité infantile
                                        les abandons d'enfants et l'hôpital des Enfants-Trouvés
                                        les enfants abandonnés au 18ème et 19ème siècles en Europe
                                        la recherches des parents d'un enfant trouvé
Périnatalité & Sociologie 2 :  l'allaitement maternel, croyances et idées
                                         le métier de nourrice et l’industrie nourricière, en France
                                         le tétaïre : un métier ahurissant
                                         le meneur

                                                   Retour : Etat civil & généalogies familiales
◄                                                                                ▲                                                                                      ►
 
MELANGES / MISCELLANEES
 - LE COUT DE LA VIE : les valeurs des monnaies
 
- TRADITIONS LOCALES :  La Fête de la Rosière
 - SPECIALITES REGIONALES :- horticoles : la rose de Provins
                                      - gastronomiques : les niflettes, les fromages de Brie, la soupe champenoise
                                       - viticoles : le raisin Noah ou Noa
 - LINGUISTIQUE - TOPONYMIE : - Les moulins sur l'Orvin  et le ruisseau de Charriot
 
                                          - Polémique : l'Yonne coule à Paris et  Montereau-Fault-Yonne devrait s'appeler Montereau-Fault-Seine
                      - LEXICOLOGIE : - Vocabulaire
                                            
Le Patois briard - vocabulaire
                                           
Le Patois briard - expressions

A
ctualités