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 POLEMIQUE : l'Yonne à Paris ?
 Faillite historique d’une réalité géographique : sous les  ponts de PARIS, coule...l'Yonne.

Dictionnaire des canaux & rivières de France

 «Il ne fait plus aucun doute aujourd'hui que, de la Seine et de l'Yonne, c'est bien la première qui est l'affluent de la seconde, celle-ci n'étant, elle-même d'ailleurs, qu'un affluent de l'Aube.
Alors pourquoi une telle confusion dans la répartition des rôles ? Il est probable que la Seine, étant plus facile d'accès depuis la Saône que l'Yonne, au milieu de son Morvan, les anciens ont baptisé Sequana un axe commercial depuis les environs de Châtillon-sur-Seine jusqu'à Paris. Mais ce nom, Sequana, est probablement, lui-même, la déformation latine de Is-Ica-Ona, soit quelque chose comme "la rivière (au sens d'affluent) de l'Yonne", ou encore "la petite Yonne".
Il s'est vraisemblablement passé la même chose avec l'Allier et la Loire, bien que la différence de taille des deux protagonistes soit beaucoup moins évidente.
Bref, Bobigny est la préfecture de l'Yonne-Saint-Denis, et Rouen celle de l'Yonne-Maritime !»

Wikipedia cf Wikipedia/la Seine/Sommaire/chapitre II 2.3 = Polémique

« Une polémique existe sur le fait que ce soit bien la Seine qui coule à Paris. Certains considèrent que ce n'est pas l'eau de la Seine mais celle de l'Yonne que l'on trouve principalement sous les ponts parisiens.
  A leur confluence, l'Yonne présente, en effet, un débit moyen (93 m³/s) et une taille de bassin versant (près de 10 800 km²) supérieurs à ceux de la Seine (à peine 80 m³/s et 10 300 km²).  
  Plus en amont encore, la Seine (4 000 km²), ne serait qu'un affluent de l'Aube (4 700 km²).
  Historiquement et culturellement, c'est depuis l'Yonne que les principales invasions fluviales de Paris ont eu lieu.
  Ces éléments ont donc justifié l'idée que c'est l'Yonne qui coule à Paris et non la Seine.
  On trouve aussi l'hypothèse, selon laquelle, à l'origine, les prêtres et druides des sources de la Seine auraient imposé l'idée d'une supériorité de leur rivière.  [...]  
  Une autre hypothèse avance que le nom de "Sequana" aurait été donné à un axe commercial, sans souci de débit ni de longueur de cours. En effet, de l'Yonne, de l'Aube et de la Seine, c'est cette dernière qui est le plus facilement accessible depuis la Saône pour le transit des marchandises de la Méditerranée au Bassin parisien.
  Toutefois, cela a peu d'importance quand on regarde l'étymologie du mot. Et, quoi qu'il en soit, il serait difficile de changer cette désignation. Le nom de Seine est aujourd'hui trop associé à celui de Paris.»

L'Yonne ou la Seine ?

  «Selon la définition de la confluence, le cours d'eau entrant à une confluence avec le plus fort débit annuel (module) donne son nom au cours d'eau issu de cette confluence. Selon cette définition, ce ne serait donc pas la Seine, mais l'Yonne le cours principal du bassin parisien  En effet, à leur confluent à Montereau-Fault-Yonne, l'Yonne présente un débit et un bassin versant supérieurs à ceux de la Seine (respectivement 93 m3/s et près de 10 800 km2 pour l'Yonne, tandis que la Seine présente un débit de 80 m3/s et 10 300 km2).
  La même situation se reproduit en amont avec l'Aube dont le bassin versant est de 4 700 km2, avec un débit de 41 m3/s, contre 4 000 km2 et 33 m3/s pour la Seine.
  C'est donc pour une question culturelle et historique que l'on parle du bassin de la Seine.
  Cette situation se rencontre aussi entre la Saône et le Doubs.» [Wikipedia]

Note sur l'origine du nom des rivières :

- Selon le Dictionnaire des canaux & rivières de France), dans l'Index alphabétique des voies d'eau :

  L'Yonne : divinisée très tôt,..."au IIe siècle, se nomme Icauna ou Ica-onna, nom dans lequel on trouve le radical hydronymique pré-celtique Ic- ou Ica-, [l'eau, la rivière] suivi du suffixe courant -Onna (source)". [à rapprocher du latin unda,onde]
  La Seine
serait Is-ica-onna / Isicauna (la petite rivière, au sens d'affluent*, de l'Yonne) devenue Sequana, puis Seine.

  L'étymologie, semble-t-il, pourrait permettre d'établir une différentiation entre Ica-onna/Icauna, l'Yonne, et Is-ica-onna/Isicauna (l'affluent* de l'Yonne)  *Il est à noter qu'en gaélique « ic » signifie un lieu, souvent emprunt d'eau.

Néanmoins:
- Selon l'auteur d'un site consacré à la toponymie
(http://crehangec.free.fr/intro.htm) se référant au Dict. des noms de lieu de Dauzat :
 « Les Gaulois considéraient que la Seine et l'Yonne étaient les deux bras d'une seule et même rivière, Isicaonna, latinisée en Sequana [sawk (sacré) + onna (source) = rivière sacrée ».

[La source de la Seine, près de Saint-Germain-Source-Seine, était déjà le lieu, à l'époque gallo-romaine, sur le territoire des Lingones, d'un culte important consacré à la déesse guérisseuse Icauna / Sequana. Ce lien tutélaire entre une déesse salvatrice et le fleuve semble satisfaire les Icaunais, actuels habitants du département de l'Yonne qui en font état dans toutes leurs références étymologiques : au IIe siècle, la rivière porte le nom de Deae Icauni, au IXème siècle Icauna, au XIIème siècle Yona et au XIIIème siècle Yconioe.]

«Une autre étymologie, peu probable vu le caractère de l'ensemble Seine+Yonne, donne pour origine le verbe sek (couper).
Le fleuve après Mantes s'appelait probablement Rhodanos, de rod (rivière), comme le Rhône et le Rhin.»

 - Selon Wikipedia, enfin :

«...L'origine du nom Sequana reste obscure. Certains y voient une erreur de transcription d'un ou de plusieurs mots celtes différents.
  D'autres un toponyme préceltique, au motif que le groupe 'kw' n'existe pas en celtique continental, où il a évolué en 'p' (exemple : pimp en gallois, cinq <= indo-européen kwenkw).
  Cependant, cette évolution a pu se produire postérieurement à l'attribution du nom Sequana par les premiers arrivants celtes : ceux-ci semblent en effet avoir parlé un « proto-celtique » où la mutation kw => p n'était pas encore réalisée, comme l'attesteraient certaines inscriptions celtibères retrouvées en Espagne.»

  Seine et Yonne, deux éléments ayant évolué différemment à partir d'un même radical, entretiennent à la source, dès l'origine, une profonde et durable ambiguïté. 
  Et Montereau-Fault-Yonne (ville où l'Yonne prend fin en se jetant dans la Seine) devrait s’appeler Montereau-Fault-Seine.

  NB:Fault  = forme de l'ancien français : faillir = faire défaut  [cf lexicographie) & étymologie
  On suppose l'existence d'une forme de latin vulgaire "fallire", concurrente de fallere. Dès l'époque classique, ce verbe avait des significations différentes selon qu'il était employé en construction transitive ou intransitive :
- transitif, il signifiait "tromper" ou "échapper à, tromper l'observation ou l'attention de"
- intransitif, il signifiait  "finir, échouer" ou "manquer à ses engagements".
  Ancienne langue : Le sens primitif "être caché, être invisible" s'est conservé. La notion de manque, d'absence, est commune à tous les mots construits sur le radical faill- . Les sens du verbe faillir sont assez différents selon le contexte, le type de sujet (animé ou inanimé), le mode de construction (impersonnel ou personnel ; intransitif, transitif direct ou indirect) : "se tromper, commettre une erreur", "manquer un objectif, échouer", "faire défaut, manquer à", "ne pas avoir lieu" (en parlant d'un événement), etc. Par extension, le verbe peut avoir le sens de "finir, cesser", et d'« anéantir ».

Le confluent  (photo Wikipedia)

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