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                                                                        Toponymie régionale                                                                           
A consulter Sur le site <fontaine-fourches.com> l'article "Montereau - Fault - Yonne"
 
                                Sourdun
Parmi les dénominations anciennes, on relève :
en 1165 SURDULIUM[1], en 1196 SURDOLIUM[2],  vers 1225  SOURDEUIL et SORDEUIL[3], en 1263 SOURDEUL[4], en 1265 SOURDEUL, SORDEUIL, la forêt de SURDEUL[5], vers 1272-1277 SORDU, SORDEIL, SERDEIL,SOURDEUIL,SOUDEUIl[6], en 1293 SOURDU[7], au XIIIe SOURDUN[8], en 1339 SOURDUL[9], en 1371 SORDUN[10], SOURDIN-les-PROVINS [11].
SORDUNUM n’est  pas attesté par les textes et à ce titre, il serait imprudent de retenir le composé celtique duno désignant une forteresse ou un lieu fortifié, ou le terme prélatin dunum désignant une hauteur.
Nous sommes en présence de trois hypothèses :
- celle de Dauzat et Rostaing fournissant comme origine le nom d’un gallo-romain propriétaire, Surdus
- celle d’Albert Dauzat [12] qui donne le terme « ialo ( mot qui signifiait  clairière)  peut être considéré comme un premier centre de défrichement » avec changement ultérieur de la finale.
- celle de Paul Lebel[13] qui avance la notion de « sec » donc de source intermittente ou de ruisseau temporaire, citant SORBAIS dans l’Aisne, SOURBAIS 1333, SORBAIS 1335, SORBEY dans la Meuse… et celle de Michel Brandière[14] à savoir que le : « préfixe « SORD » ou « SOR » inclut l’idée de la source en particulier de l’eau en général…ce préfixe très ancien, c’est-à-dire celtique ou même pré-celtique ».Pourquoi ne pas rattacher cette dernière hypothèse avec le lieu-dit au sud de Sourdun  : «  La Fontaine aux malades »  qui indique une source, aujourd’hui disparue, aux valeurs curatives lieu peut-être pré-romain ?
 l’implantation humaine à Sourdun   [cf le site de SOURDUN]   
                            Riches Hommes
                        Riches-Hommes ; Ricos Hombres ; Ricos-Hombres ; Rico-ombres ; Rico-ombre ; Ricombre
 source 1 :
Histoire de S. Lovys IX. dv nom roy de France
  Par Jean Joinville (sire de),Pierre de Fontaines,Charles Du Fresne Du Cange (sieur),France [Les Riches homs] Nostre Auteur se sert encore de çette façon de parler en d’autres endroits de son Histoire pour designer les Barons & les grands Seigneurs d’un pays à l’imitation des Espagnols qui divisent leur noblesse en trois ordres, des Ricos ombres, des Cavalleros & des Infançons, qui font ceux qu’on appelle en France les Barons, les Chevalíers & les Escuiers. Par le terme de Baron on entendoit généralement tous ceux qui avoient droit de porter la bannière dans les guerres que l’on appelloit vulgairement Bannerets, & que les mêmes Espagnols nomment d’un mot plus specifique, Ricos hombres de Señera. Hieronymus Blanca in Comment. Rer. Aragon. parle souvent de ces Riches hommes ou plûtôt de ces Ricombres Espagnols, qui sont ordinairement appellez Rici homines dans les titres Latins. Monsieur d’Oyenart en a aussi touché quelque chose en sa Notice de Gascogne livre 2. Chap. 4. Comme aussi André Bosch 1.3. dels titels de honor de Cathalunya, pag. 310. qui nous apprend qu’en Arragon & en Catalogne il y avoit deux sortes de ces Riches hommes, sçauoir les Richs homens de natura, & les Richs homens mesnaders. Les premiers sont nommez Ricos ombres naturels del regno au I :1. des Fors de Nauarre ch.1. Plusieurs ont estimé que les Ricombres furent ainsi nommez en Espagne de la syllabe Ric qui se rencontre à la fin des noms de la plupart des Roys Goths : mais je crois qu’il est plus probable que ce terme vient d’un autre qui a esté Commun aux peuples du Nort, Ric, qui se trouve à la fin des noms propres de la plûpart de leurs Chefs qui signifie Riche, d’où les Alemans ont formé celuy de Riich, les François celui de Riche & les Espagnols celui de Rico pour designer une personne opulente en biens. Et parce que les grands Seigneurs sont ordinairement riches & puissans en terres, on les a ainsi qualifiez, encore que tous ceux qui abondoient en biens, ne passoient pas pour Riches hommes, la naissance, les fiefs, les Seigneuries relevées, donnant seules cette qualité. C’est ce qui a fait dire à Bosch, que los Richs homens (d’Arragon, qui en Castille sont appeliez Magnats) eran aixi anomenats no per ser richs, o tenier molt bens, sino per esser de clart linatge y poderosos, qui eran aquells Senyors, que tenien Senyoria en los Feus, ques anomenauan honors, &c. Et quant à cette façon de parler observée en France, nous en avons un exemple dans un titre François inséré dans l’Histoire de Mathieu Paris en l’an 1247. p. 83. & dans une Ordonnance de Philippes le Hardy du mois de Décembre 1275. qui est au 2. Registre du Trésor des Chartes du Roy fol 49 § 58. Et se l’en trouvoit aucun Riche home coustumier de faire encontre les Ordonnances, nous voulons &c.
Guillaume Guiart en l’an 1302.
Males tentes là estoient,
Où li Riche home la nuit gisent
Plus bas,
Es rens dehors font li riche home
Tres bien armés jusques és plantes.
 Et ailleurs souvent. Gasse,
Moult i out riches homs, gran su la Baronie.  [...]
 
 source 2 : Le journal des sçavans, pour l'année... chez Jean Cusson, 1759 pages 757-758
[...]  M. Déformeaux discute l’origine de la Grandesse, & combat d’abord une erreur presque généralement établie. Il prouve que les Ricos Ombres ne doivent point être confondus avec les Grands, & qu’ils ne formèrent jamais que le second ordre de la Noblesse.
L’origine de la Grandesse remonte jusqu’aux premiers siécles de la Monarchie. Les principaux Seigneurs Goths élisoient les Rois ; ils ne partageoient ce droit qu’avec les Evêques, & ils étoient désignés par les mots Magnates, Optimates, Procetes. Ils portoient encore le titre de Tiufades, qui, dans la langue Celtique, signifie haut &c puissant. Lorsque Pélage se réfugia dans les Asturies, il y fut suivi par quelques Seigneurs Goths ; ils s’unirenr à lui pour sauver quelques débris du Trône ; ils lui déférèrent le titre de Roi, & ils conservèrent pour eux mêmes les titres, les droits, & les privilèges des Grands & des Electeurs auxquels ils succédoient. Lorsque Alfonse X. ordonna que la langue Castillane fut substituée dans les actes à la langue Latine, les principaux Seigneurs Espagnols prirent la qualité de Grands, & remplacèrent ainsi le mot Magnates qu’ils ne pouvoient plus employer. Ce titre de Grand fut d’abord presque limité aux Princes du Sang ; quelques Maisons puissantes le portèrent dans le même tems, mais le nombre de ces Maisons n’étoit point considérable ; il augmenta dans la suite & depuis Alfonse X. jusqu’à Charles V. l’histoire compte jusqu’à vingt neuf Maisons honorées de la Grandesse. Cette dignité fut surtout prodiguée les règnes de Jean II, de Henri IV, de Ferdinand & d’Isabelle. Philippe I arriva en Castille suivi des principaux Seigneurs Flamands ; ces Seigneurs, obligés de paroître découverts devant leur Maître, se plaignirent d’être fournis à une étiquette dont les Castillans étoient affranchis, & menacèrent Philippe de l’abandonner, s’il soutenoit une inégalité si humiliante pour eux. Philippe, embarrassé, traita avec les Grands d’Espagne ; il obtint qu’ils suspendroient leurs privilèges à la Cour jusqu’au départ de la Noblesse Flamande. Il promit de les rétablit alors dans tous leurs droits ; mais il oublia ses promesses lorsqu’il n’eut plus rien craindre, & il mourut sans les avoir remplies. Ferdinand, devenu Régent de la Castille, rendit aux Grands ces privilèges qu’ils ne cessoient de réclamer. Ils les conserverent jusqu’à l’ élévation de Charles V. au Trône de l’Empire. Les Electeurs & les Princes d’Allemagne renouvellerent alors les mêmes difficultés ; ils suivirent l’exemple des Seigneurs Flamands. Charles V. négocia comme son père, il promit comme lui ; mais lorsque son autorité fut solidement établie, il jugea nécessaire de borner le nombre des Grands. Il ne permit plus qu’aux principaux Seigneurs de se couvrir devant lui. L’Auteur cite les Maisons qui obtinrent cette faveur ; il n’a point cru sans doute qu’il appartînt à son sujet d’observer que l’Empereur accorda alors les mêmes droits à plusieurs Maisons Flamandes. La Grandesse s’est multipliée depuis ; mais elle ne dépend plus que de la volonté du Souverain ; elle est devenue le prix des services rendus par la haute Noblesse.
  M. Déformeaux s’arrête sur la découverte de l'Amérique, cet événement si célèbre dans l’Histoire du Monde. Colomb, dont les principaux Souverains de l’Europe avoient rejetté les offres & les sollicitations, arriva à la Cour de Castille lorsque Ferdinand &Isabelle poursuivoient la conquête du Royaume de Grenade. [...                                                             

 Source 3 : Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 3

  Le 7 avril 1234, Sanche VII, roi de Navarre meurt.La Navarre n'a alors pour seul héritier légitime que le fils* de sa sœur Blanche de Navarre, Thibaud IV de Champagne.
  Le 7 mai au soir, comme le voulait la tradition navarraise, Thibaud se rendit à la cathédrale Santa-Maria pour une nuit de prière. Le 8 mai, dans l'édifice rempli de tous les grands dignitaires ecclésiastiques, de tous les « ricos hombres » - les riches hommes - les hidalgos, les caballeros et les députés, Thibaud reçut de l'évêque de Pampelune, la couronne des rois de Navarre après avoir juré, la main sur l'Évangile, obéissance aux « fueros », c'est-à-dire aux droits et coutumes.
 Au début du XIIIe siècle, des colonies ibériques* s'installèrent donc à proximité de Nogent-sur-Seine, douaire descomtesses.
Elles
s'installèrentégalement à Saint-Maurice-aux- Riches- Hommes (Yonne), à Villeneuve-aux-Riches-Hommes** (Aube) et à Montigny-le-Guesdier, dont les habitants sont appelés les Espagnols.
* Le comte de Champagne Thibaud III, qui avait épousé Blanche de Navarre en 1199, eut pour fils, Thibaud IV.
 **  Henri II, seigneur de Trainel est aussi seigneur de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.

 Ainsi les vocables « Riches-Hommes » recouvrent-ils directement les termes "Ricos Hombres" issus du vocabulaire de la noblesse espagnole", qui désignaient un titre baronnal ; en effet, tous les Grands d’Espagne étaient Ricos Hombres mais tous les Ricos Hombres n’étaient pas Grands***.
***« Le nom de grand était inconnu dans les Espagnes, celui de ricos-hombres passait pour la seule grande distinction, comme qui dirait puissants hommes, et ce nom, devenu commun à tous ceux des familles des ricos-hombres, s'était peu à peu extrêmement multiplié. La faiblesse et le besoin des rois les obligeait à souffrir cet abus dans les cadets subdivisés de ces ricos-hombres, ou dans des sujets dont le mérite ou les services ne permettaient pas de leur refuser un titre que l'exemple de ces cadets avait détaché de la possession des fiefs immédiats, enfin aux premières charges de leur maison; ce qui a peut-être donné la première idée, dans la suite, de la distinction des trois classes des grands que nous y voyons aujourd'hui.»  
A  compléter par :
- les pages "La Champagne & l'Espagne" & "Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes"
liens sur  autres sites
sur < detection77.com > L'origine des noms des communes de Seine & Marne  - Toponymie départementale 

sur < jeanneret01 >  : l'origine des noms des communes" - CULTURE ET TRADITIONS SEINE-ET-MARNAISES

issu du blog "Vivre au moyen âge", rubrique "Le Langage"  :  Lexique médiéval de lieux
bibliographie
 
Ouvrage de référence en matière de toponymes :                                                                                                          
Toponymie générale de la France [TGF] Ernest Nègre  Librairie Droz - Genève - de1990 à 1998
Le TGF se compose de 3 volumes et d'un fascicule.
La mention « Étymologie de 35 000 noms de lieux » est répétée sur la couverture de chacun des 4 volumes.
Volume Ier. Formations préceltiques, celtiques, romanes. Pages numérotées : 1 à 704 ; § 1 à 11862. Volume publié en 1990.
Volume II. Formations non-romanes ; formations dialectales. Pages numérotées : 714 à 1381 ; § 12001 à 25617. Vol.publié en 1991.
Volume III. Formations dialectales (suite) et françaises. Pages numérotées : 1400 à 1852 ; § 25618 à 31150. Vol. publié en 1991.
Il comporte un Index (pages 1147 à 1846) fournissant pour chaque toponyme le ou les § où il est étudié (une forme identique pouvant être issue d'étymons distincts).

Errata et addenda aux trois volumes. Pages numérotées : 1856 à 1871 ; pas de nouveaux paragraphes. Publié en 1998.
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